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Parole aux stagiaires : le Télévie vu par une Française #5

Publié le 20 mai 2022

Ça y est. Une page s’est tournée. La grande soirée du 7 mai a marqué la fin d’une édition singulière : moins de temps que d’habitude (7 mois seulement après l’édition précédente !), mais un montant inespéré au vu des circonstances (10.039.185€ !). Malheureusement, je n’ai pas pu être présente à l’évènement, mais ça ne m’a pas empêchée de me rendre compte du succès du Télévie 2022. Pour commencer, le lundi 09 mai, j’ai fait la revue de presse. Au vu de toute la littérature sur le sujet, on a une idée de la chose ! Et puis j’ai entendu les discussions, les retours d’expérience. Surtout, j’ai entendu Philippe Jaumain, le Coordinateur Général du Télévie, faire part aux équipes de sa fierté. C’est là que j’ai eu un tilt : bien sûr ! C’est lui qu’il faut que je voie, pour avoir la vision générale et le bilan de toute cette belle aventure !

« Cette année, on arrive à un moment d’inflexion »

C’est la troisième édition de Philippe Jaumain en tant que Coordinateur Général. Autant dire qu’un Télévie « normal », il ne connaît pas ! « J’ai été nommé Coordinateur Général du Télévie en 2019, et mon intention dès le départ était de le moderniser, de l’inscrire davantage dans son temps. » Parce que oui, le Télévie rencontre le défi qu’ont à affronter beaucoup d’institutions de ce genre : la cause mobilise les bénévoles depuis toujours, mais la relève tarde à venir et les nouvelles générations ne se sentent pas toujours concernées. Alors on se retrousse les manches et on cherche des moyens de toucher ces nouveaux publics, plus jeunes et à les engager. Mais là, Philippe Jaumain insiste : il ne vient pas renverser la table pour autant. « Il ne s’agit pas d’être dans la rupture, mais de construire sur ce qui existe, pour nourrir le Télévie avec de nouvelles pièces et se tourner vers aujourd’hui et demain, plus que d’en rester à hier. On s’appuie sur les valeurs fondatrices du Télévie, sur son ADN et on se base là-dessus pour se réinventer. Et cette année, je me réjouis de cette édition, parce qu’à mon sens, nous sommes arrivés à un point d’inflexion. » Et à quoi doit-on cette bascule ? Aux différentes nouvelles initiatives ? Le défi cuistax de Ludo par exemple ? « C’est plus dans la manière d’aborder les choses que dans les activités elles-mêmes. Certes, il y a eu le défi de Ludo, mais les défis, ça a toujours fait partie du Télévie. Ce qui a changé, c’est la transversalité entre les équipes, l’implication des réseaux sociaux, les lives, par exemple. Par ailleurs, les 24h gaming sur Twitch sont une vraie nouveauté qui nous permet de toucher une cible que nous ne touchions pas avant. Nous avons aussi un nouveau branding, qui inscrit le Télévie dans une nouvelle modernité. » [Pssst ! Tu veux en savoir plus sur le rebranding ? Jette un œil sur l’épisode où Morgane Lion, chargée de communication du Télévie, explique tout ça !]

Perso, j’aime bien cette démarche. Faire du neuf avec du vieux pour une cause qui n’a pas pris une ride et qui est toujours aussi brûlante d’actualité, maintenir l’équilibre entre une formule qui marche, une fidélité à l’intuition d’origine, des bénévoles qui font du bon boulot et qui méritent toute notre reconnaissance, et aussi une ouverture vers l’avenir et un élargissement des perspectives plus contemporaines et inventives : c’est une ligne de crête qui vaut le coup, à mon avis !

La (dure ?) vie de Coordinateur Général du Télévie

Je me suis posé une question bien innocente, moi qui n’ai aucune idée de tout ce qu’impliquent de telles responsabilités : comment on se sent, quand on est Coordinateur Général du Télévie, juste avant, pendant et juste après la grande soirée ?

« Le Télévie, c’est une machine tellement gigantesque… Avant je jour J, l’enjeu est de préparer et mettre en place et dans la même direction les personnes, les énergies, les idées etc – pour que tout puisse bien se cristalliser le jour J. Et je suis concentré là-dessus. Mon idée de la fonction, ce n’est pas de diriger unilatéralement mais de créer les conditions pour que chacun(e) se sente impliqué(e), et qu’il/elle ait le sens de son utilité. Et ça, c’était particulièrement réussi cette année. Tout le monde a travaillé ensemble. Donc mon sentiment au début de la soirée, c’était un certain confort : j’ai une grande confiance dans les différentes équipes, dans leur réactivité, leur implication et leur agilité. » Et pendant la soirée ? Deux choses ressortent de ces heures d’effervescence : « J’étais très sollicité, et mon téléphone n’a pas arrêté de sonner et de notifier. Donc en quelque sorte, je n’avais pas vraiment le temps de profiter de l’instant. Mais en même temps, j’étais vraiment admiratif et fier de voir toutes ces équipes qui travaillent ensemble. J’étais aussi heureux de ce coup de projecteur sur le travail qu’elles accomplissent plus discrètement tout au long de l’année. Et après la soirée… coup de « down » ! Toute l’énergie dépensée, toutes les nuits raccourcies, les émotions fortes aussi … tout ça retombe, et je me sens à plat. Mais heureux ! »

« Le Télévie, c’est comme un aimant… »

Philippe Jaumain a une vision bien particulière du Télévie : il le compare à un aimant, à double titre. « Déjà, il y a l’aimant en tant qu’objet : notre rôle est de faire en sorte que cet aimant attire à lui tout ce qui l’approche de près ou de loin. C’est comme ça qu’il faut que le Télévie agisse, avec tous les publics, toutes les personnes qui sont mêlées d’une façon ou d’une autre à cette aventure. Et puis il y a « aimant », comme le participe présent du verbe « aimer ». Parce qu’avant tout, le Télévie, c’est de l’amour et de la passion ! Ce n’est pas pour rien que son symbole est un cœur… »

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